Metroid Dread : Oled soit qui mal y pense

Nintendo ne commercialise jamais une nouvelle console sans l’associer à un jeu qui la justifie et la met en valeur, ou réciproquement. Mario, son frère Luigi et les Zelda ont eu ce rare honneur. En 2021, c’est au tour de Metroid, série SF Nintendo mature et culte depuis 35 ans, de faire valoir la presque nouvelle console Switch.

Presque, parce que cette Switch au suffixe Oled n’est pas l’espéré modèle en 4K, mais une console équipée d’un écran… Oled là où le modèle classique utilise un écran LCD. Un poil plus large (7 pouces au lieu de 6,2), cet écran amélioré garde néanmoins la même définition (720p en mode portable, 1080p relié à la TV). Mis à part l’ajout d’une prise ethernet en complément du Wi-fi, et un stockage doublé (64 Go au lieu de 32), la Switch Oled 2021 abrite la même technologie et ne propose donc pas plus de puissance, même en mode « docké » relié à la TV.

Pour autant, l’écran Oled offre à ce nouveau jeu Metroid un écrin digne de son histoire. Grâce aux contrastes infinis de la technologie d’affichage Oled, les couleurs brillent d’un feu nouveau, y compris sur tous les jeux du catalogue Switch.

Mais il s’agit d’abord de la résurrection glorieuse de Samus Aran, une des toutes premières héroïnes du jeu vidéo, camouflée dans son armure iconique de chasseuse de prime de l’espace. Metroid Dread signe son grand retour et, surtout, celui du si apprécié et influent gameplay original en 2D.

Modernisé, cet opus réinvente ainsi le coeur interactif et cérébral (s’orienter dans le dédale) de l’aventure des années 80. Porté par les moyens technologiques de 2021 et l’écran de la Switch Oled, Metroid redevient contemporain.

Switch Oled (compatible Switch et Switch Lite)
Action/tir/aventure
1 joueur
PEGI : à partir de 12 ans
MercurySteam / Nintendo

François Bliss de la Boissière

(publié dans le mensuel Comment ça marche / Janvier 2022)

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LA FRACTURE : Du rire aux drames (Avis express)

En enfonçant sa caméra scalpel au coeur des motivations et blessures des manifestations de gilets jaunes fin 2018, la réalisatrice-scénariste de La Belle saison (2015) plonge sans anesthésie dans la plaie béante de la crise économique, sociale et politique qui divise la société française.

Le tout avec un mélange de légèreté (les gags et les gaffes pleuvent) et de profondeur (les souffrances physiques et psychiques sont réelles) qui laissent sans défense.

On pensait avoir tout vu et tout compris des difficultés des hôpitaux avec les films et la série Hippocrate de Thomas Lilti et puis quand les violences policières cognent à la porte des urgences d’un hôpital parisien submergé, le réel et le niveau d’intensité grimpent jusqu’à ébullition. Dans l’énorme capharnaüm où les urgences s’entassent, les actrices et acteurs eux aussi au bord de l’implosion osent des prestations tragicomiques inoubliables. Un film français coup de poing rare et précieux.

De Catherine Corsini, avec Valeria Bruni Tedeschi, Marina Foïs, Pio Marmaï…

François Bliss de la Boissière

(paru dans le mensuel Comment ça marche / novembre 2021)

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MARVEL’S GUARDIANS OF THE GALAXY : Les nouveaux champions du jeu vidéo

Personne n’attendait vraiment une telle réussite. En jeu vidéo, les chamailleurs gardiens de la galaxie n’ont rien à envier à ceux du cinéma !

La production ambitieuse s’impose dès la première mission. L’équipe hétéroclite de mercenaires de l’espace cherche son chemin dans le dédale d’un cimetière de vaisseaux spatiaux englués dans des bulles de matière rose (« nanorésine ») qui ressemblent furieusement à du chewing-gum. Plus tard, la flore sinueuse d’une planète orageuse évoque de la guimauve luisante.

Depuis Pandora d’Avatar, on n’avait pas visité des planètes aussi belles et folles. Psychédélisme, surréalisme et humour visuel cohabitent avec décontraction et imagination. Particulièrement bien écrites, les disputes hilarantes des héros égocentrés, vanneurs et jamais d’accord, surfent sur une bande son musicale années 80 choc (Simple Minds, Culture Club, WHAM!, Blondie, A-HA…). Le tout soutenu par généreuse partition orchestrale hollywoodienne.

Plus important encore, manette en main, entre balade découverte, exploration, mini casse-têtes et combats où Star-Lord commande à distance ses partenaires Drax, Gamora, Groot et même le grognon Rocket, le gameplay tout terrain entretien la flamme. Privilège rare, Les Gardiens de la Galaxie rentrent ainsi dans le club très fermé des adaptations réussies en jeu vidéo.

PC, PS4, PS5, Xbox One et Series
Action-aventure
VF et VO sous-titrée
1 joueur
PEGI : à partir de 16 ans
Eidos Montreal, Square Enix

François Bliss de la Boissière

(publié dans le mensuel Comment ça marche / novembre 2021)


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