Après avoir réservé à la PlayStation l’exclusivité des séries Spyro, Ratchet & Clank et Resistance depuis 1994, le studio californien Insomniac offre aujourd’hui à Microsoft et à sa Xbox One un inédit, lui aussi exclusif, tout à fait ébouriffant.
Lâché en théorie presque librement dans une ville saturée de soleil et de graffitis, le joueur repousse des hordes de mutants colorés grotesques avec des armes loufoques et ridiculement efficaces (Crache-acide, Frigo-bombe, Dirty Harry, Haute-fidélité… soit, si si : un lanceur de disques vinyles !). Dégoulinant de couleurs, de fluides éclaboussants et de clins d’oeil complices, Sunset Overdrive joue la surenchère parodique pop-rock du cartoon pour «adultes» (filtre partiel de la vulgarité et du gore disponible) dans l’esprit des jeux Sega des années 90 (Jet Set Radio, Crazy Taxi…). Malheureusement, à vouloir trop en faire, le jeu bavard et directif plombe ses propres promesses de liberté d’action. S’orienter et viser tout en rebondissant de toits en toits et en glissant (grindant) sur les palissades et les fils électriques d’une ville devenue skatepark géant fait basculer l’exercice d’équilibriste recherché dans un chaos jamais vraiment maîtrisable.
- Xbox One
- 1 joueur (8 en coopération en ligne)
- Microsoft
- PEGI * : à partir de 16 ans
François Bliss de la Boissière
(Publié en janvier 2015 dans le mensuel Comment ça Marche)
Message aux lecteurs. Vous avez apprécié cet article, il vous a distrait un moment ou aidé dans vos recherches ? Merci de contribuer en € ou centimes de temps en temps : Paypal mais aussi en CB/Visa avec ce même bouton jaune sécurisé …
Comme dans la rue, pas de minimum requis. Ça fera plaisir, et si la révolution des microtransactions se confirme, l’auteur pourra peut-être continuer son travail d’information critique sans intermédiaire. Pour en savoir plus, n‘hésitez pas à lire ma Note d’intention.