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Marvin Levy : À quoi sert Amblin ? (interview du porte-parole de Steven Spielberg)

Porte-parole privilégié de Steven Spielberg depuis 1982, Marvin Levy est un des hommes les plus proche du réalisateur d’E.T. Il a accepté de répondre à notre question : à quoi sert Amblin ?

Bliss : Pourquoi le logo Amblin Entertainment apparaît sur certains de DVD de Steven Spielberg et de Dreamworks et pas sur d’autres ?

Marvin Levy : Amblin a été le premier film tourné par Steven Spielberg en 1968 (26′ pour 20 000 dollars, ndr). Quand Steven a monté sa société de production avec Kathleen Kennedy et Frank Marshall pour produire E.T. (1982), il l’a baptisée du nom qui lui tenait à cœur. Contrairement au studio Dreamworks SKG fondé en 1994 avec Jeffrey Katzenberg et David Geffen, Amblin Entertainment appartient seulement à Spielberg. Avant la création de Dreamworks et même depuis, le logo Amblin apparaît au générique des films les plus proches de Steven, comme une deuxième signature. Ses films non estampillés Amblin (Les Dents de la mer, Rencontres du troisième type…) datent de l’époque où il louait ses talents de réalisateur à d’autres studios.

Bliss : Comment se répartit la réalisation des DVD entre Amblin et Dreamworks ?

Marvin Levy : Amblin et Dreamworks ne sont pas vraiment dissociés. Les 65 employés originaux d’Amblin travaillent pour Dreamworks depuis 1994. De l’authoring au packaging, en passant par tous les détails du contenu, Dreamworks-Amblin a le contrôle total sur le processus de création des DVD, mais ne les conçoit pas. Il faut savoir que, à part un département animation à Glendale (Californie), des salles de montage et des bureaux, Amblin et Dreamworks n’ont pas de locaux à proprement parler, même pas pour tourner les films. Abrité dans l’enceinte d’Universal Studios, Dreamworks loue ses espaces de tournage. En ce qui concerne les DVD, tout le travail technique est confié à des sociétés externes. Dreamworks fournit évidemment les éléments nécessaires au contenu du DVD comme les making-of, souvent signés Laurent Bouzereau que vous connaissez (1), et c’est en général Universal, distributeur des films Dreamworks aux USA, qui prend en charge l’essentiel du travail. Chaque étape est néanmoins validée par Dreamworks, le plus souvent par Steven Spielberg lui-même. Ce sont les directeurs de la photo comme Janusz Kaminski (Minority Report, Catch Me If You Can…) qui supervisent au plus prêt le transfert des films vers le support DVD. Un responsable de la post-production d’un film comme Martin Cohen (American Beauty, A.I. Intelligence artificielle….) contrôle aussi la post-production des DVD.

Bliss : Après avoir résisté au support jusqu’en 1998, que pense Steven Spielberg du DVD en 2003 ?

Marvin Levy : Il adore le processus de création du DVD, son potentiel. Il y pense dès le début de la production d’un film. Il fait actuellement filmer les préparatifs de son prochain film Terminal (2) pour le futur DVD. Il a supervisé les suppléments de l’édition prochaine de Casper. De la même façon qu’il préfère ne plus montrer de scènes coupées, il ne fait pas de commentaire audio complet pour que le film garde sa magie, reste pur.

Bliss : On attend toujours des nouvelles de La Liste de Schindler et de Duel en DVD…

Marvin Levy : Rien n’est décidé encore pour La Liste de Schindler, mais on en parle c’est sûr. Duel a été tourné pour la télévision en 1973. Je crois – mais ce n’est pas officiel, que le retard est dû à un problème de qualité de transfert.

(1) Français, réalisateur attitré des making-of des films de Steven Spielberg.
(2) Avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones, tournage : 30 septembre 2003.

Propos recueillis par François Bliss de la Boissière

 (Publié en 2003 dans le mensuel Les Années Laser)

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Arrête-moi si tu peux (Catch Me if You Can)

Fuyant le divorce de ses parents, un jeune homme débrouillard escroque les banques et déjoue les limiers du FBI en se faisant passer tour à tour pour un professeur, un pilote de ligne, un médecin ou un avocat.

catch_me_if_you_can

Fable « légère » devant permettre à un Spielberg toujours bouillonnant de respirer après les copieux et complexes A.I. Intelligence Artificielle et Minority Report, ce film presque musical au rythme aussi soutenu que son tournage au galop brille d’un éclat particulier. Notamment grâce à Janusz Kaminski, directeur de la photo aussi à l’aise ici dans les clinquants décors colorés des années 60 que dans les univers sombres et futuristes des précédents Spielberg, et – il faut bien l’avouer encore une fois – grâce à la mise en scène virtuose d’un réalisateur qui, à 57 ans, n’a pas fini de se renouveler et de surprendre son public, amateurs et détracteurs compris. Un Spielberg divertissant plus au service des acteurs que d’habitude (quel casting !) à visionner comme il s’annonce : avec légèreté.

Comédie dramatique
Réalisateur : Steven SPIELBERG.

Scénario : Jeff NATHANSON d’après le livre de Stan REDDING et l’histoire vraie de Frank W. ABAGNALE.
Acteurs : Leonardo DICAPRIO, Tom HANKS, Nathalie BAYE.
Musique : John WILLIAMS.

DVD Zone 2

Images

La compression aurait pu être meilleure, mais la gamme étendue et éclatante des couleurs est encore plus spectaculaire sur DVD qu’en salle.

Son

Quoique faisant bien son travail, la VF 5.1 reste bien pâle comparée à la VO 5.1 et surtout à la dynamique DTS.

Bonus

Sur le 2e DVD : En VOST, 7 modules thématiques de 3′ à 28′ pour un total de 78′, en réalité, comme sur la plupart des DVD Spielberg, un making-of saucissonné pour dissimuler le peu de matière réellement originale. Remarquable pour une fois, en l’absence d’effets spéciaux à expliquer, les coulisses du tournage montrent enfin Spielberg en metteur en scène derrière la caméra et en directeur d’acteur. Bien titré « Choisis-moi si tu peux », le chapitre consacré au casting rejoint les confidences du fidèle compositeur John Williams, les entretiens avec le vrai Frank Abagnale et un consultant du FBI pour expliquer en détail la genèse et la création du film, le tout en un mélange habile et crispant d’informations et de promotion. 3 jolies galeries de photos sur le casting, les coulisses et les costumes complètent le tout.

Format film : 1.85.
Format DVD : 16/9.
Versions sonores : VF et allemande en 5.1 ; VO en 5.1 DD et DTS.
Sous-titres : Français, anglais (pour malentendants mais non précisé), allemands, russes et hébreux.
USA – 2002 – Couleurs – 135’ – Universal Pictures – 1 DVD-9 + 1 DVD-5.

François Bliss de la Boissière

(Publié en 2003 dans le mensuel Les Années Laser)

 


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