Detroit : En ligne de mire

Le Detroit de Kathryn Bigelow remet en lumière un évènement tragique des années 60 qui reste hélas d’actualité aux États-Unis d’Amérique où les tensions raciales persistent.

En 1967, il y a exactement 50 ans, un quartier de la ville de Détroit (état du Michigan) a été saccagé quand la population noire, ulcérée par une intervention brutale de la police, se révolte, détruit son voisine nage et pille les magasins. L’armée a même été appelée en renfort par les autorités locales débordées. Les émeutes ont duré cinq jours et ont réduit une partie de la ville, comme le dit un des personnages du film, en zone de guerre.
Avec la même force cinématographique que dans Démineurs et Zero Dark Thirty, la réalisatrice sans peur Kathryn Bigelow met en scène par un montage tétanisant l’engrenage des évènements qui conduit la population noire à se révolter contre la police faisant usage de ses armes à feu. Puis le rythme emballé du film ralentit franchement pour souligner de manière très appuyée un cas de violences sadiques sur de jeunes noirs littéralement pris en otage par des hommes blancs en uniformes et ouvertement racistes. Cette longue séquence d’humiliations et de brutalités gratuites contraint le spectateur, lui aussi pris en otage, au malaise et devient le coeur saignant tragique du film. Celui-ci a donc vocation de mémoire et résonne, après les évènements récents de Ferguson en 2014 et Charlottesville au mois d’août, comme un énième message de dénonciation du racisme endémique aux USA.

De Kathryn Bigelow, avec John Boyega, Will Poulter, Algee Smith… Au cinéma depuis le 11 octobre. 

François Bliss de la Boissière

(Publié en novembre 2017 dans le mensuel Tout Comprendre +)


Message aux lecteurs. Vous avez apprécié cet article, il vous a distrait un moment ou aidé dans vos recherches ? Merci de contribuer en € ou centimes de temps en temps : Paypal mais aussi en CB/Visa avec ce même bouton jaune sécurisé

Comme dans la rue, pas de minimum requis. Ça fera plaisir, et si la révolution des microtransactions se confirme, l’auteur pourra peut-être continuer son travail d’information critique sans intermédiaire.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire ma Note d’intention.

Demain et tous les autres jours : L’âge triste

Ce film raconte de manière inattendue et parfois poétique la relation compliquée d’une petite fille avec sa mère souffrant de troubles mentaux.
Avis express…

Dans le rôle de la maman dysfonctionnelle, l’actrice et réalisatrice Noémie Lvovsky incarne un personnage ingrat et laisse à la jeune actrice prendre la vedette. Entre l’école et son appartement souvent vide, celle-ci tient le coup en discutant avec un hibou de compagnie doué de parole qui lui prodigue des conseils. Un film un peu triste avec des personnages néanmoins généreux.

De Noémie Lvovsky, avec Luce Rodriguez, Noémie Lvovsky, Mathieu Amalric… Au cinéma depuis le 27 septembre.

François Bliss de la Boissière

(Publié en novembre 2017 dans le mensuel Tout Comprendre +)


Message aux lecteurs. Vous avez apprécié cet article, il vous a distrait un moment ou aidé dans vos recherches ? Merci de contribuer en € ou centimes de temps en temps : Paypal mais aussi en CB/Visa avec ce même bouton jaune sécurisé

Comme dans la rue, pas de minimum requis. Ça fera plaisir, et si la révolution des microtransactions se confirme, l’auteur pourra peut-être continuer son travail d’information critique sans intermédiaire.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire ma Note d’intention.

L’école buissonnière : Surrané

Si on apprécie déjà le style naturaliste bon enfant du réalisateur de Loup (2008) et Belle et Sébastien (2013), alors ce film retient l’attention.
Avis express…

Documentariste animalier, Nicolas Vanier filme ici avec beaucoup de soin la Sologne de son enfance pour raconter l’histoire d’un petit parisien orphelin venant vivre à la campagne en 1927. Quoiqu’attachants, les personnages sont superficiels, et le récit suranné, mais l’envie de montrer cette époque et ces paysages est contagieuse. Un feel-good movie familial à la française.

De Nicolas Vanier, avec François Cluzet, Valérie Karsenti, Éric Elmosnino… Au cinéma depuis le 11 octobre.

François Bliss de la Boissière

(Publié en novembre 2017 dans le mensuel Tout Comprendre +)


Message aux lecteurs. Vous avez apprécié cet article, il vous a distrait un moment ou aidé dans vos recherches ? Merci de contribuer en € ou centimes de temps en temps : Paypal mais aussi en CB/Visa avec ce même bouton jaune sécurisé

Comme dans la rue, pas de minimum requis. Ça fera plaisir, et si la révolution des microtransactions se confirme, l’auteur pourra peut-être continuer son travail d’information critique sans intermédiaire.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire ma Note d’intention.