Blade Runner 2049 : Le futur du passé

En 1982 le film Blade Runner soulevait des questions, posait des thèmes. Preuve de sa longévité dans les esprits, il avait l’intelligence de ne pas y répondre. Il laissait le spectateur hanté par ses interrogations. Ainsi vont les réflexions existentialistes d’hier, d’aujourd’hui, et du futur. Inévitablement, sans doute, pour justifier son existence à l’écran, Blade Runner 2049 répond à la plupart des questions laissées en suspens en 1982. C’est à la fois son intérêt et peut-être sa force mais aussi son plus grand défaut.

En surface, le film de Denis Villeneuve est incontestablement une réussite. Esthétiquement, il reprend presque sans trahir l’univers visuel posé à l’écran par Ridley Scott. Le réalisateur de Prisoners et Arrival a non seulement le courage de s’attaquer au monument de cinéma SF qu’il vénère comme son public (Blade Runner est une des raisons pour lesquelles Villeneuve fait du cinéma, explique-t-il ici), mais il a aussi l’audace de le prolonger et de l’agrandir. Si des éléments du scénario parfois faciles voire roublards, peuvent se chipoter, il serait malvenu de mettre en doute l’aspect visuel et sonore du film.

Dès la scène d’ouverture Villeneuve place la barre à la hauteur que la vénération du film originel le réclamait sans le savoir. 35 ans après le fameux premier survol d’un Los Angeles industriel méconnaissable en 2019, l’horizon du Los Angeles techno dystopique de 2049 est aussitôt familier et agrandit. La bande son où les accords indélébiles des synthés de Vangelis surnagent à peine au-dessus d’une marée industrielle sourde saisit les sens et colle au siège (extrait ici). Porté par ce profond tsunami sonore, le vol puissant et cette fois souple des voitures volantes au-dessus d’un horizon sans fin ne laisse aucun doute : on embarque pour un vertigineux voyage vers le rétro futur.

Tout en silences, langueurs et designs arty parfois gratuits, Blade Runner 2049 rejoue la même partition destinée aux fans que le Star Wars : A New Hope de J. J. Abrams. Une lettre d’amour au film original, avoue lui-même Villeneuve (ici). Les clins d’oeils graphiques plus ou moins discrets, l’apparition visuelle ou audio de vieux personnages, insistent à faire le lien affectif avec le passé. Sans prétendre pouvoir imaginer d’autres façons de créer dans ce début de siècle cinématographique rétro digest il est heureux que Ridley Scott en personne n’ait pas réalisé 2049. Plus ou moins condamné par l’histoire à revisiter ses chefs d’œuvre du passé, Ridley Scott comme au fond George Lucas, a plus envie de faire avancer ses histoires que de les remacher, quitte à saccager et ne pas respecter son Alien originel, par exemple, avec les très discutables Prometheus et Alien : Covenant.

Denis Villeneuve comme J. J. Abrams juste avant lui, se contente essentiellement de bâtir un temple hommage au film originel. « Une cathédrale » dit lui-même sans penser à mal Harrison Ford en interview pour qualifier le film. Une cathédrale, ou une pyramide, un temple en effet, où venir célébrer et revivre un miracle du passé.

De fresques murales en tapisseries, de peintures en dioramas, du théâtre au cinéma, l’homme n’a cessé de mettre en scène son histoire réelle ou rêvée, mythes et religions inclus.
Même si l’on doit regretter les deux pas en arrière que pratique désormais le cinéma qui semble piétiner sur sa propre histoire, il s’agit sans doute là aussi de la confirmation que le cinéma, et donc certains films, appartiennent viscéralement à l’histoire de la civilisation humaine.

Les cérémonies religieuses rejouent le même acte depuis des millénaires. Les pièces du répertoire sont rejouées ad nauseam au théâtre de siècles en siècles. Un film, lui, imprimé sur pellicule, peut être revisité indéfiniment bien sûr. Au-delà de l’opportunisme financier qui initient aussi tous ces semi remakes, il s’agit sans doute de répondre au besoin humain de conforter sa mémoire, de l’embellir et de la magnifier. Les outils technologiques du cinéma permettant de répondre à ce besoin, pourquoi s’en priverait-il ?

Le cynisme du marché ne suffit ainsi pas à expliquer le ripolinage des gloires du passé cinématographique. Les metteurs en scène de talent dont la carrière se porte bien comme J. J. Abrams ou Denis Villeneuve acceptent de rejouer de vieilles partitions parce qu’eux-mêmes aspirent à s’y replonger. Il s’agit sans doute à la fois d’un défi artistique et d’un défi de mémoire, dans tous les cas d’une démarche personnelle bien au-delà des attentes vénales du marché. Tim Miller désormais aux commandes de la franchise Terminator aux côtés de James Cameron le confirme avec candeur. Il ne manquait pas de projet, il aurait pu faire Deadpool 2 mais il choisit les yeux grands ouverts de s’approprier la série de films qui a marqué sa vocation : Terminator 1 et 2. Pour Tim Miller, J. J. Abrams et Denis Villeneuve, c’est aussi l’occasion de collaborer intimement avec les réalisateurs-auteurs originaux, puisqu’ils sont vivants. Une forme d’anoblissement sans doute, de relation filiale de cinéma. Depuis la fin du nouvel Hollywood, les réalisateurs de cinéma grand spectacle sont des geeks comme les autres ou presque.

Inévitablement, Blade Runner 2049 est une oeuvre bâtarde. Autonome et dépendante, elle parle du futur, voudrait visiblement avancer vers ce futur mais reste entravée par son histoire passée. Le nouvel exercice de style créatif du cinéma consiste à manoeuvrer dans ces contraintes : réinventer sans froisser ni l’oeuvre passée ni, pire encore, le public à l’attachement quasi religieux à tel ou tel film.

Denis Villeneuve, les scénaristes, Ridley Scott et Harrison Ford lui-même pas très loin (voir ici), ont-ils trouvé le bon équilibre ? Ce qui est sûr c’est que l’on sort rassasié de 2049. La longueur du film (2h43 avec le générique) se ressent et pèse même parfois quand certaines scènes s’éternisent sans grande raison perceptible. Comme il s’agit là de respecter le style et donc la lenteur du film original tout en bravant, tant qu’à faire, le rythme frénétique des films à effets spéciaux du XXIe siècle, pourquoi pas. Mais cette langueur générale ne garantit pas pour autant une maturité filmique.

À la première vision en tous cas, certains personnages et certaines scènes frôlent le surdosage et donc le ridicule. Sans le talent de filmeur de Denis Villeneuve, plusieurs scènes qui veulent absolument tout dire au spectateur et notamment lancer des pistes pour des suites éventuelles, sombreraient dans la série B. Le film de Ridley Scott avait lui-même des outrances. Le personnage de Tyrell par exemple et son bureau pyramide en faisait des tonnes démonstratives. Surenchérir là-dessus devient forcément caricature. Comme dans Suicide Squad, la présence de Jared Leto en héritier de Tyrell est de trop et fait regretter David Bowie pressenti dans le rôle. À trop vouloir surenchérir sur le fameux décor cuivré de Tyrell de Blade Runner, 2049 fait dans l’épate visuelle épurée pour l’antre glacée de son successeur Walllace. C’est très beau, mais aussi inutile.

Des personnages, et donc des acteurs singuliers, se retrouvent un peu gâchés. La silhouette massive et rassurante de Dave Bautista manque quand elle disparait trop vite. À appuyer de nouveau sur son profil de castratrice dans House of Cards, Robin Wright se trouve mal servie dans un rôle sans nuance et indéfini. Et puis, installé dans les rôles de héros au visage impénétrable depuis Drive, Ryan Gosling était-il le meilleur acteur dans un personnage qui porte en lui une faille que l’acteur retranscrit inégalement. Familier de Denis Villeneuve, le fiévreux Jake Gyllenhaal aurait pu mieux faire l’affaire.

Les réserves et critiques ciblées ne gâchent néanmoins pas l’énorme plaisir à prendre devant Blade Runner 2049. Même plus explicite et moins rébus que son prédécesseur, cette revisitation impressionne par son mélange d’hommage et d’inventivité, sa beauté plastique et sa maîtrise sonore. Et si tous les personnages ont l’air un peu fantomatiques, c’est sans doute parce qu’ils sont l’écho spectral du passé dans un futur au présent.

François Bliss de la Boissière
RYAN GOSLING as K in Alcon Entertainment’s sci fi thriller BLADE RUNNER 2049 in association with Columbia Pictures, domestic distribution by Warner Bros. Pictures and international distribution by Sony Pictures Releasing International.
Photos ©2016 Alcon Entertainment, LLC All Rights Reserved

 


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Okami : Manifeste interactif

Toute œuvre d’importance est un manifeste. Elle interprète le monde, renvoie à sa propre condition, interroge et s’élève. Des années après sa sortie, Okami continue de hanter le joueur et confirme sa place majeure dans l’histoire du jeu vidéo.

Okami : Manifeste interactif

Toute oeuvre d’importance est un manifeste. Elle interprète le monde, renvoie à sa propre condition, interroge et s’élève. Plus elle est authentique, plus elle communique sa vérité, et plus elle a le potentiel d’entraîner le témoin, spectateur ou auditeur dans son vertige. Le jeu vidéo a parfois atteint ce potentiel sublime. Ico, Shadow of the colossus, Zelda : Ocarina of Time et Makora’s Mask (certains citeront le -trop- militaire Metal Gear Solid 2) font partie des rares références d’un médium encore balbutiant et strangulé, comme le cinéma, par le marché. En dehors du temps et des contraintes, et donc déjà incompréhensible, soutenu par une pesanteur auto générée, tournant sur une rotative dont chaque révolution propose un nouvel imprimé, jeu de couleurs, d’émois et d’humours, de théâtres et de gestes, Okami ouvre un nouveau livre de mystères et vient s’ajouter à cette courte liste. Comme ses prédécesseurs, phénomènes propres à l’évolutivité constante de l’informatique derrière la fabrication du jeu vidéo, Okami asservit et transcende la technologie dont il dépend (exclusivement sur PS2 à sa sortie, réédité sous différents formats depuis, dont une version HD en 2017). Fond et forme fusionnent en un instant T unique qu’inspiration et technologie ne croiseront jamais plus, un moment magique comme une aurore boréale, possible seulement à un moment précis des courbes du temps, de l’espace, de la matière, de la lumière et de la poésie.

Dans un registre foisonnant hallucinatoire, aux antipodes du minimalisme chic monochrome et presque neutre des oeuvres de Fumito Ueda, l’Okami de Hideki Kamiya (Devil May Cry, Resident Evil 2, Viewtiful Joe) va là où le cell-shading de The Wind Waker s’est arrêté et franchit sans complexe la frontière culturelle tabou entre le populaire dessin animé interactif et l’élitiste tableau animé. Se faisant, Okami se saisit providentiellement de tout le spectrum du jeu vidéo japonais sur console pour célébrer une messe dionysiaque, animiste et panthéiste. Le spectateur, pourtant joueur totalement concerné et impliqué par les ressorts dramatiques et interactifs du jeu, se fait docilement instrumentaliser par un maelström dynamique au service d’une célébration picturale non référencée. Les détails évoquent leurs sources mais n’expliquent ni identifient l’ensemble. Les contours au fusain et à l’encre de chine, les aplats de peinture à l’eau et d’encres diluées ne se contentent pas de délimiter les personnages, les volumes et les paysages, ils laissent deviner un horizon non horizontal, testent les dimensions, initient des perspectives aussitôt dénoncées. Les humeurs des habitants de ce faux monde traditionnel japonais baptisé « nippon » sont signalées par des bulles de BD aux contours aussi fébriles que la psyché humaine. Ces créature humaines ou divines parlent borborygmes comme ceux d’Animal Crossing. Le timbre et le rythme de ce langage pré-accouchement en disent plus long sur la vie intérieure de chacun que des phrases dites tout haut. Les fins dialogues alors à lire s’inscrivent dans l’esprit comme une petite littérature suspendue aux pulsions intérieures des personnages. Premier et second degré cohabitent dans les échanges entre les personnages comme dans la restitution du monde à double lecture entre BD et peinture.

Innocence artistique

Un des grands frissons induit par le jeu vidéo vient de la conscience qu’un jeu réussi peut potentiellement toucher quelque chose de nouveau, de pas encore expliqué. Une réalisation comme Okami, justement, éveille des émotions et des sensations n’appartenant à aucun autre médium, et à peine à d’autres jeux. Le mot jeu pourtant si ludique et si agréablement léger ne s’applique plus. Sa majesté et son innocence artistique ne peuvent coexister sans l’acceptation du présomptueux mais nécessaire mot « oeuvre ». Bien sûr, à faire cavaler et se battre le loup blanc divin ressuscité après 100 ans de statufication, le joueur retrouve aux bouts des doigts des réflexes et des aptitudes récoltées ailleurs. Mais l’addition de tous ses éléments, ou plutôt leur synthèse, ne saurait se réduire à leur accumulation, à la litanie des références graphiques et interactives ou à une tentative d’étiquetage culturel ou marketing. Ceci est une oeuvre et, à ce titre, elle s’appréhende comme une chose neuve, une magie accouchée par une poignée de prestidigitateurs japonais traversés par des inspirations qu’il serait dangereux de vouloir absolument pister.

Si l’oeil ou le touché ne suffisent pas aux sceptiques à reconnaître sa qualité d’oeuvre artistique à Okami, la prise de risque conceptuelle, flagrante, avec ses contours et ses aplats de couleurs sans cesse en mouvement, plus subtil avec son univers ancré dans la culture féodale japonaise aussitôt moquée, devraient y suffire. Comme le fait que les dizaines d’heures de jeu se pratiquent sans faillir grâce à un programme extrêmement sophistiqué en coulisses, et que le joueur doit s’investir dans la manipulation d’un quadrupède élégant mais pas si charismatique (il grogne, baille et dort) et, surtout, loin du facile anthropomorphisme habituel du jeu vidéo. Ni bête, hi humain, ni dieu, ni concepteur du jeu, le joueur d’Okami est dans le jeu et hors jeu, il est poussé à la prise de conscience de tous les rouages interactifs, des anodins aux supérieurs. L’utilisation indispensable et génialement intuitive du pinceau passe par une touche « Pause » maintenue qui immobilise le monde et lui enlève sa couleur le temps d’appliquer le geste voulu. Malgré sa toute puissance sur le jeu, cette fonction s’avère totalement intégrée. Elle domine l’action mais ne la subordonne pas, malgré son irruption extra dimensionnelle, elle ne détruit aucune hiérarchie interactive. Bien au contraire elle la canalise, l’ordonne et légitime l’ensemble.

Dionysos & fils

Okami se trouve sans aucun doute sur le trajet de la flèche lancée par Link vers le soleil du Lake Hylia de Ocarina of time en 1998. Celle qui transforme le joueur -tueur-bagarreur ordinaire- en deus ex machina, en artiste-acteur brusquement responsable d’une création à valeur universelle. Un Link dorénavant apte à faire lever le soleil ou tomber la nuit d’un coup de flûte, à faire pleuvoir. Avant de conduire au « pinceau céleste » d’Okami, cette flèche mystique allant chercher dans les cieux un pouvoir divin sur la nature à redonner à l’homme, est passée par le petit Link de The Wind Waker habilité à son tour d’un coup de baguette magique de chef d’orchestre à faire souffler le vent vers le nord ou vers le sud, en direction du soleil levant ou couchant. Les poils du pinceau du ciel entre les mains du joueur d’Okami sont taillés pour tout cela et plus. Contrôler l’eau, le feu et les éclairs, dessiner et créer ex nihilo des ponts et des bombes explosives colorées, peindre le soleil ou la lune sur la toile de fond de l’univers ou faire souffler le vent pour pousser des nénuphars créés, eux aussi, d’un coup de pinceau magistral, ne sont pourtant rien à côté du pouvoir de régénération de la brosse céleste. La plus essentielle des activités d’Amaterasu Okami, celle justifiant le retour parmi les vivants de la déité lupine, consiste à chasser une brume maléfique et à réinsuffler la vie à la nature en berne. Une banalité scénaristique très vite transfigurée par des auteurs en quête d’hauteur. Quelques coups de brosse sur un sol desséché et herbes et fleurs se mettent tout à coup à jaillir. Un geste circulaire leste du méta pinceau autour d’un trèfle flétri, d’un arbre calciné, et des geysers de couleurs, de pétales, de bourgeons et de fleurs envahissent l’écran, puis le paysage. Jamais l’expression française « redonner des couleurs » n’aura été aussi adaptée. Cette volonté créatrice en marche est forte au point de faire apparaître de l’herbe fraîche sous les pas du loup démiurge lorsqu’il trotte, ou des fleurs éclatantes quand il galope. Faisant fi de toute extase béate trop respectueuse, l’hymne à la nature et à la vie chanté par Okami regorge d’une vitalité lucide capable de nourrir la dérision enfantine comme l’appétit sexuel, le paganisme et le rationalisme, la prière et la liberté de railler, l’inutile et l’indispensable, l’expérimental et le définitif.

Coup de patte magistral

Les gamers voudront évidemment identifier les seuils de résistance du jeu, les prouesses interactives promises implicitement par le qualificatif « jeu ». Les épreuves seront facilement énumérées ailleurs. Contentons-nous de dire ici que tous les constituants d’un très riche et épique jeu d’aventure-action sont réunis et magnifiés. Que le pinceau céleste est aussi un sabre ou un fouet, que les combats faussement suspendus hors de l’espace-temps du jeu détournent et s’approprient, là aussi, les clichés des affrontements dématérialisés des RPG traditionnels japonais pour les amener vers une arène inédite totalement physique. Contrôler un quadrupède canin au lieu d’un bipède simiesque se fait avec une spontanéité à la fois naturelle (sans heurt) et déviante (inimaginable). La première différence s’introduit ainsi. Le reste suit pendant des dizaines d’heures un chemin destiné à s’épanouir dans le coeur, l’esprit et le corps du joueur acceptant, pour une fois, de devenir instigateur et réceptacle modeste du vivant plutôt qu’instrument de mort.

Pour engager une conversation avec un personnage non interactif, le jeu vidéo a pour convention de faire appuyer sur le bouton « parler ». Dans Okami, la même fonction s’appelle « écouter ». Une nuance qui suffit en soi à définir l’intelligence du propos. Ecoute, nous dit le jeu, et regarde.

François Bliss de la Boissière

Okami

(Publié en février 2007 sur Chronic’art en ligne)

 


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Blade Runner 2049 : avant-goût

Après Star Wars, il s’agit de la suite la plus attendue et aussi la plus crainte d’un film de SF.

Culte depuis sa sortie en 1982, Blade Runner a marqué des générations de cinéphiles, de cinéastes, d’artistes et d’amateurs de science-fiction. Produit et cautionné par le réalisateur de l’original Ridley Scott, réalisé par le talentueux, et lui-même fan de Blade Runner, Denis Villeneuve (Prisoners, Premier Contact…), 2049 reprend l’histoire des androïdes aspirants humains (les « réplicants ») exactement trente ans après la fin de l’original. Harrison Ford retrouve son mystérieux rôle de chasseur d’androïdes face au nouveau venu Ryan Gosling (La La Land) qui vient lui demander des comptes. L’ambition ici consiste à réussir à prolonger le style visuel SF polar noir rétro avant-gardiste de l’original tout en le réactualisant.

Même si le scénario s’affranchit du roman culte de Philip K. Dick (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?), cette suite est un évènement cinématographique et culturel considérable. Réussi, comme espéré, ou copie inutile de l’original, comme on peut le craindre, le film reste incontournable.
(lire aussi ma chronique à la sortie du film)

  • Réalisateur : Denis Villeneuve
  • Interprètes : Ryan Gosling, Harrison Ford… 
  • En salle à partir du 4 octobre

François Bliss de la Boissière

(Publié en octobre 2017 dans le mensuel Comment ça Marche)


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