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Pas de divorce entre nVidia et Microsoft : le bébé Xbox est sauf

Après plusieurs mois de chamailleries pesant des millions de dollars, Microsoft et nVidia s’entendent sur le futur prix des processeurs au cœur de la Xbox. Histoire d’amour obligatoire et tumultueuse dont le chantage au divorce remonte avant la conception même du bébé Xbox… en 1999.

nVidia Xbox

nVidia et Microsoft viennent de faire savoir qu’ils avaient trouvé un terrain d’entente sur les tarifs du processeur graphique et audio utilisés dans la Xbox. nVidia détaillera cet accord lors de sa conférence trimestrielle le 13 février prochain. Les deux sociétés s’entendront désormais pour réduire les coûts de production de la Xbox au fur et à mesure de l’évolution du marché. Les ventes insuffisantes de la Xbox à l’échelle planétaire avaient remis sur la table l’année dernière les tarifs négociés entre Microsoft et nVidia lors de la conception de la Xbox. Microsoft estimait avoir payé 13 millions de dollars de trop à nVidia pour ses deux puces graphiques et audio. Jusqu’à aujourd’hui.

Chantage au tarif

Les tiraillements autour du prix du processeur graphique fourni à Microsoft par nVidia pour sa console Xbox remontent à l’origine de la conception même de la console américaine. Microsoft avait à l’époque négocié en parallèle avec ATI et GigaPixel, notamment, de façon à ne pas subir le chantage au tarif exigé alors par nVidia. En 1999, ATI proposait, en effet, de fournir un processeur graphique pour la Xbox au prix de 30$ l’unité là où nVidia en demandait 90$. Le processeur préféré de la communauté des développeurs était évidemment celui de nVidia, d’où la pression exercée par Jen-Hsun Huang, le wonderboy à la tête de nVidia. En 1999, Microsoft avait même envisagé d’investir 10 millions de dollars dans la nouvelle société Gigapixel tout en payant 15 millions de dollars supplémentaires pour aider à développer un processeur pour la Xbox… Microsoft cherchait à l’époque tous les moyens pour ne pas dépendre des exigences de nVidia et de son processeur vedette. Un accord avait été finalement trouvé in extremis début 2000 et la Xbox avait enfin pu être assemblée avec les processeur XGPU et MCPX spécialement conçus dans des délais records par nVidia.

Pour résumer : le papa Microsoft inquiet pour ses finances en chute depuis la naissance du gros bébé Xbox demandait en vain à la maman nVidia de réduire ses dépenses. Le divorce aurait pu être prononcé si les deux parents n’avaient pas reconnu ensemble que le plus important était sans doute l’avenir de leur bébé : la Xbox. Amen.

François Bliss de la Boissière

(Publié en février 2003 sur Overgame)

 


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