Entre le Dr Strange de Marvel pour le ballet des mains devant soi et la vivacité du jeu Doom Eternal, le joueur lance des sorts et aspire le coeur, ou l’âme, des spectres qui hantent un Tokyo désert et hanté.
Après Elden Ring (voir notre avis trop express pour un tel monument), une nouvelle prestigieuse réalisation japonaise revisite avec originalité les jeux d’action et d’aventure dit en « monde ouvert » jusque là spécialité de l’occident. Plus étonnant encore, Ghostwire se pratique en vue subjective là où les joueurs japonais préfèrent depuis toujours un contrôle des personnages à distance.
Sur PS5, Ghostwire accentue beaucoup les sensations d’immersion en exploitant avec force et subtilité les aptitudes haptiques uniques de la manette DualSense. Caresser chiens ou chats, collecte de ressources… le moindre geste s’accompagne d’une vibration adaptée. Effet spectral particulièrement troublant, la voix de l’entité surnaturelle qui habite notre héros et lui prête ses pouvoirs sort simultanément des haut-parleurs de la manette et de la TV.
Sous la pluie et les néons éclatants, la traversée nocturne du célèbre quartier de Shibuya réserve bien des trouvailles. Messages, indices, lieux, mets, créatures étranges et clins d’oeil mettent en avant la richesse et les singularités de la culture traditionnelle japonaise.
- Supports : PC, PS5
- Genre : action-aventure en monde ouvert urbain
- VF, VO japonaise et anglaise sous-titrée
- 1 joueur
- PEGI : à partir de 12 ans
- Tango Gameworks / Bethesda
François Bliss de la Boissière
(Chronique publiée dans le mensuel Comment ça marche #139, juin 2022)