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Tokyo Vice Saison 1 : Signé Michael Mann

Michael Mann, l’immense réalisateur des années 90-2000 (Le Dernier des Mohicans, Heat, Miami Vice…) produit et réalise le pilote d’un récit adapté d’un livre-enquête sur le crime organisé à Tokyo.

On y suit un américain japanophile, Ansel Elgort, haute silhouette charismatique de Baby Driver et West Side Story (version 2021), apprenti journaliste recruté en 1999 par… concours dans un quotidien japonais !

Parmi toutes les découvertes de la culture japonaise de surface, police, comme underground, Yakuzas, il subit avec stupeur, et nous avec, le mode de fonctionnement tyrannique du journal qui reflète la terrible hiérarchisation de toute la société japonaise.

Sur le chemin du jeune reporter, le grand Ken Watanabe (Le Dernier Samouraï, Inception…), inspecteur de police vertueux et bougonnant, fera l’intermédiaire avec le monde à peine sous-terrain de la mafia japonaise.

Petit regret, après le premier épisode mis en scène par Michael Mann lui-même où son style caméra à l’épaule et montage fait des merveilles, les épisodes suivants deviennent formellement plus ordinaire. Au moins aucun des réalisateurs conviés n’a cherché à (mal) singer le style de Mann. Malgré tout, une passionnante immersion au coeur de Tokyo, sur les pas d’un jeune reporter culotté et sans peur.

De J.T. Rogers, avec Ansel Elgort, Ken Watanabe, Rinko Kikuchi… Série en 8 épisodes de 52’ sur Canal+.

François Bliss de la Boissière

(Chronique publiée dans le mensuel Comment ça marche, septembre 2022)


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Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire ma Note d’intention.

Ghostwire : Tokyo : Suceur d’âmes

Entre le Dr Strange de Marvel pour le ballet des mains devant soi et la vivacité du jeu Doom Eternal, le joueur lance des sorts et aspire le coeur, ou l’âme, des spectres qui hantent un Tokyo désert et hanté.

Après Elden Ring (voir notre avis trop express pour un tel monument), une nouvelle prestigieuse réalisation japonaise revisite avec originalité les jeux d’action et d’aventure dit en « monde ouvert » jusque là spécialité de l’occident. Plus étonnant encore, Ghostwire se pratique en vue subjective là où les joueurs japonais préfèrent depuis toujours un contrôle des personnages à distance.

Sur PS5, Ghostwire accentue beaucoup les sensations d’immersion en exploitant avec force et subtilité les aptitudes haptiques uniques de la manette DualSense. Caresser chiens ou chats, collecte de ressources… le moindre geste s’accompagne d’une vibration adaptée. Effet spectral particulièrement troublant, la voix de l’entité surnaturelle qui habite notre héros et lui prête ses pouvoirs sort simultanément des haut-parleurs de la manette et de la TV.

Sous la pluie et les néons éclatants, la traversée nocturne du célèbre quartier de Shibuya réserve bien des trouvailles. Messages, indices, lieux, mets, créatures étranges et clins d’oeil mettent en avant la richesse et les singularités de la culture traditionnelle japonaise.

  • Supports : PC, PS5
  • Genre : action-aventure en monde ouvert urbain
  • VF, VO japonaise et anglaise sous-titrée
  • 1 joueur
  • PEGI : à partir de 12 ans
  • Tango Gameworks / Bethesda

François Bliss de la Boissière

(Chronique publiée dans le mensuel Comment ça marche #139, juin 2022)