Archives par mot-clé : Pikmin

KENA : BRIDGE OF SPIRITS : Trop beau et pourtant vrai

Inspirée par la culture mystique indonésienne de Bali, musiques traditionnelles, sanctuaires sacrés et guides spirituels entrainent la jeune Kena dans des villages rustiques, des forêts oubliées aux arbres gigantesques, le long de torrents à l’eau cristalline.

Dans son parcours presque intimiste dans la nature, Kena se fait accompagner de petits esprits à débusquer dans les buissons, sous des pierres ou des coffres cachés. Plus lestes que les fameux Pikmin, ces dizaines de créatures adorables papillonnent telle une nuée de moineaux. Ils se posent ici et là autour d’elle, montrant parfois le chemin. Compagnons fidèles, ils ronronnent de plaisir quand Kena les nourrit de baies et, sous ses commandes, participent activement à la résolution des mystères et des combats. En accumulant du karma, ils ajoutent des coups spéciaux à la puissance du bâton magique et de l’arc de lumière de Kena.

Premier jeu vidéo d’un studio d’animation 3D, Kena profite d’un savoir faire visuel éblouissant à la hauteur d’un film d’animation 3D du cinéma. Et s’il fallait alors s’inquiéter d’une prise en main moins réussie lors d’un premier essai interactif trop beau pour être vrai, pas de réserves, les commandes fonctionnent merveilleusement et très précisément à chaque instant.
Une aventure à la Zelda aussi magique à jouer qu’à regarder. 

PC, PS4, PS5
Action-aventure
VO anglaise sous-titrée
1 joueur
PEGI : à partir de 12 ans
Ember Lab

François Bliss de la Boissière

(paru dans le mensuel Comment ça marche / décembre 2021)


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Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire ma Note d’intention.

Little King’s Story : La Wii fait merveille

Même si une critique avisée ne manque pas de les pointer parmi l’ordinaire saignant du jeu vidéo, les jeux dégageant du merveilleux sont rares. En revanche, quand ils prennent cette direction et sont inspirés comme ce Little King’s Story sorti de nulle part, ils trouvent une grâce impossible à atteindre par d’autres médias.

Réelle ou fantasmée, l’aventure de ce petit garçon devenant roi pour s’entourer de sujets et éviter la solitude de sa chambre a bien sûr un petit côté Roi Arthur, Alice au Pays des Merveilles version jardin d’enfants, ou, si l’on veut prendre référence plus populaire récente, les livres et films Narnia. Mais quand le fidèle vieux chevalier « à la vache » (sa fière monture) évoque la nécessaire réunification du royaume, puis une fois faite, celle des royaumes adjacents, moins par esprit de conquête que pour rétablir un ordre et une paix juste, la gentille fable s’arme de politique.

Qu’y a-t-il de l’autre côté du miroir de la vie ordinaire ? L’année zéro, les balbutiements moyenâgeux d’une civilisation. Un petit château en bois et son village qui deviendront grands et en pierre. Des villageois dilettantes surnommés « adultes insouciants » qu’il faudra gentiment transformer en fermier, bucheron, charpentier, chasseur et bien sûr, soldat. L’apprenti Roi, aussi et surtout commandeur des armées, recrute un à un ses troupes pour ensuite conquérir des campagnes en friche traversées par des plantes sauvages, des navets agressifs, franchir des forêts de champignons, des champs de pastèques et de tournesols géants, installer habitations, fermes et commerces jusqu’à des vallées obscures…

Au fin fond de chaque recoin du royaume, un vilain rival et ses sbires qu’il faut vaincre avec ses petites escouades chacune spécialisée dans une procédure d’attaque ou de défense. Lorsque le roi sauve enfin de captivité la Princesse Abricot, celle-ci s’installe dans une demeure voisine et non dans le château lui-même. En fait de récompense au vainqueur, la princesse se révèle l’ambassadrice d’une lignée de princesses qu’il faudra également sauver ! Inutile de rêver au harem, le petit d’homme, ici, est au service de ces dames.

Le fondement du jeu, et surtout sa prise en main classique n’utilisant pas du tout les fonctions singulières des accessoires de la Wii, évoquera de nombreux jeux aux gamers avertis. à commencer par les fameux Pikmin de Nintendo auxquels Little King’s Story emprunte l’essentiel des contrôles et du principe. L’emballage graphique et sonore, pourtant, arrache le jeu à ses références pour l’entrainer sur un terrain artistique iconoclaste sans équivalent. L’animation crayonnée ou à la craie de l’introduction, puis des intermèdes, entrainée, comme le jeu lui-même, par de superbes morceaux de musique classique (de Ravel à Beethoven), provoque un délicieux choc culturel. Malgré les emprunts, Little King’s Story fait partie de ces jeux totalement uniques, entrainant le joueur dans un espace-temps reconfiguré à son échelle. Une pure et rare merveille interactive.

François Bliss de la Boissière (dévoué sujet)

(Publié en 2009 dans AMUSEMENT #5)


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Pikmin : Prends Moii !

« Pick me ! », cueillez-moi, hurlent silencieusement les craquants radis Pikmin plantés dans le jardin du bien aimé Shigeru Miyamoto…

Sous ses allures de jeu enfantin trop mignon pour être sérieux, Pikmin abrite en réalité une réinvention hyper maligne sur console des sophistiqués principes de gameplay des jeux de stratégie temps réel (RTS) répandus sur PC. C’est en s’intéressant à son jardin que le célèbre papa de Mario et Zelda, Shigeru Miyamoto, dit avoir imaginé les aventures du mini Capitaine Olimar.

Crashé sur Terre par accident, le petit astronaute, haut de 4 cm seulement, essaie de rassembler les pièces éparpillées de sa fusée en se faisant aider par les Pikmin, d’adorables et vulnérables créatures bourgeons transformées en petite armée de manutentionnaires, ouvriers qualifiés ou fantassins. Susceptibles de contrôler jusqu’à une centaine de Pikmin, obligé d’accomplir ses missions avant la tombée mortelle de la nuit, Olimar doit coordonner des petits groupes de travaux qui iront collecter des fleurs pour cultiver de nouveaux Pikmin, abattre des murs de pierre, construire des passerelles et affronter les insectes géants qui habitent les jardins devenus jungle à leur échelle.

Sous le label « Nouvelle façon de jouer ! », cette réédition sur Wii d’une merveille sortie en 2001 inaugure une série de jeux GameCube retravaillés pour être jouable à la Wiimote. Avec la télécommande pointant et sélectionnant les Pikmin à l’écran le joueur gagne effectivement une nouvelle liberté de contrôle et, même si le jeu reste identique à l’original, la prise en main améliorée est bien le meilleur prétexte pour succomber à nouveau au charme sensoriel total des Pikmin.

Nouvelle façon de Jouer ! Pikmin / Nintendo / Disponible sur Wii

Jardinier… François Bliss de la Boissière

(Publié en 2009 dans Amusement #4)

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DOSSIER 3/5 : Jouer, mode d’emploi en couple 2003

Pour vous, le jeu vidéo c’est… un obstacle à une vie de couple (ou l’inverse). Vous voulez… vivre à deux et continuer à jouer.

Ce qu’il faut savoir pour jouer et vivre en couple

Vous aimez jouer mais, vous en avez l’expérience, l’avouer à Juliette que vous venez de rencontrer, c’est prendre le risque de la voir s’éloigner aussitôt… Vous avez gardé votre secret pour vous, mais après trois jours et trois nuits passés ensemble ce n’est plus possible, la manette vous démange, il va falloir trouver un moyen pour lui en parler… Juliette n’a pas fuit finalement, vous lui avez vanté l’avant-gardisme technologique et l’inventivité du jeu vidéo et, surtout, vous ne lui avez pas dit combien d’heures par jour vous avez l’habitude de jouer… Juliette s’installe avec vous, une vie de couple commence, il va falloir prendre des décisions : arrêter de jouer pour de bon, jouer en cachette la nuit ou, plus courageusement, lui expliquer après qu’elle a défait ses valises que non, ce n’est pas négociable : deux heures par jour et 500 euros de budget par mois est déjà un minimum pour assouvir votre passion… Avec le temps, vous avez trouvé un rituel, vous avez acheté un 2e écran de TV, vous jouez sans abus, elle ne critique plus, seulement voilà, vous n’êtes plus seul, votre amour a accouché d’un petit Pierrot, vous êtes devenu papa et les gros yeux de maman vous rappelle vos nouvelles responsabilités : jouer n’en fait sûrement pas partie. Comment faire accepter cette passion si exigeante des jeux vidéo ? Et, ultime satisfaction : comment essayer de la convertir ?

Pour apprivoiser votre nouvelle copine…

Elle vient chez vous pour la première fois, elle ne connaît rien aux jeux vidéo, elle a donc des préjugés (souvent justifiés quoi que votre passion de joueur en pense). Présentez lui…

  • Pikmin (GameCube)
    Les bruitages et musiques ludiques et enfantines, les couleurs, le jardin géant, la cueillette de pâquerettes et les coccinelles débonnaires devraient très vite lui faire comprendre que 1) les jeux vidéo c’est aussi ça 2) vous n’êtes pas un sanguinaire armé jusqu’aux dents. Une fois le message transmis, éteignez vite la console, vous avez mieux à faire ce soir là… Comme lui prouver que vous n’êtes pas non plus totalement infantile.

Pour la convaincre d’essayer…

Elle revient chez vous, c’est le moment d’essayer de lui expliquer votre activité préférée en la valorisant. Ne la forcez surtout pas à prendre une manette ou la souris si elle refuse de prime abord. Soyez patient, elle y viendra quand vous aurez trouvé le jeu qui lui convient…

  • Les Sims : Surprise-Partie / En vacances / Abracadabra (PC)
    Votre intérêt et votre capacité à gérer une petite famille virtuelle sera le meilleur argument de votre sociabilité. Pensez à créer une maison convenable pour vos Sims au préalable.
  • Zelda : The Wind Waker (GameCube)
    Choisissez bien les lieux et situations à montrer : une île ensoleillée sous un ciel azur, un couché de soleil à l’horizon vu du bateau. Mais le début du jeu avec le petit héros en pyjama trottant d’une maison à l’autre peut suffire à la faire craquer.
  • Ico (PlayStation 2)
    La poésie et la délicatesse qui émanent de cette aventure sont déjà des émotions directes à faire partager. Mais c’est évidemment parce que le petit garçon appelle à haute voix la princesse mystérieuse et qu’il sait lui tenir la main à travers les périls que les cœurs battront.

Pour jouer avec votre fiancée…

Elle vous connaît assez pour savoir à quel point vous êtes un obsédé sexuel, ou pas. Et si vos témoignages d’affection sont assez réguliers pour qu’elle ne doute pas de vos sentiments, vous pouvez lui faire goûter…

  • Dead or Alive Xtrem Beach Volleyball (Xbox)
    Les filles sont aussi sexy que des pin-up de calendriers pour routiers mais en réalité, derrière les bikinis, se cache un jeu pour les filles : faire connaissance avec les copines sur la plage, barboter dans la piscine, jouer au volley sans se prendre la tête, et surtout gagner, échanger et se voir offrir des parfums, des savonnettes, des vêtements… Japonais et donc délicat. Pour les filles on vous dit !

Pour jouer avec votre mariée…

Vous êtes inscrit dans la durée, vous avez appris à partager ensemble vos activités respectives. Vos enfants peuvent regarder ou travailler à leurs devoirs…

  • Syberia (Xbox)
    Un jeu d’aventure chic, cultivé, qui demande à réfléchir à deux. Vous à la manette et elle à la tête, de préférence face au grand écran de votre TV. Vous pouvez progresser à deux grâce une jolie fusion de la pensée et de l’action née de plusieurs années de vie commune. La version Myst-Riven PSone compatible PlayStation 2 est aussi recommandable que Myst III : Exile sur Xbox.

DOSSIER : Jouer, mode d’emploi 2003…

  1. Ce qu’il faut savoir pour commencer
  2. Ce qu’il faut savoir pour jouer en célibataire
  3. Ce qu’il faut savoir pour jouer et vivre en couple
  4. Ce qu’il faut savoir pour jouer en famille
  5. Ce qu’il faut savoir pour jouer en groupe
Dossier réalisé avec légèreté par François Bliss de la Boissière

(Publié dans VSD Hors série Jeux vidéo n°2 en novembre 2003)

VSD HS 2 Dossier jouer 2003

VSD HS 2 Dossier jouer 2003


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